La guerre des ristournes
Plus de 12.000 euros de ristournes et d’extras sur une BMW 518d, largement 14.000 euros d’avantages sur une Mercedes classe E, près de 10.000 euros sur la Volkswagen Tiguan, 7.000 euros sur l’Opel Astra break. Ou vous préférez les pourcentages : 30% de ristourne sur la Renault Scénic, 32% de remise sur la Volkswagen Golf …
« On dit parfois que le belge n’achète pas de voiture, mais une ristourne », précise Tony Verhelle du Moniteur Automobile. « D’autres pays pratiquent également des ristournes, mais en Belgique, la chasse aux rabais est un véritable sport. Un belge qui n’a pas obtenu au moins 10% de remise, est considéré comme une mauviette. »
Pourtant, il s’agit de bien plus que cela cette année, écrit Urbain Vandormael sur son blog à propos du secteur de l’automobile. « La guerre des ristournes est en lien avec une concurrence acharnée sur les marchés européens, mais également avec la confiance du consommateur qui a été bafouée suite à la tricherie des émissions de Volkswagen. Même s’il n’est pas prouvé que d’autres marques de voitures aient commis les mêmes fraudes, cette impression est bien présente dans l’esprit d’une partie de la population. »
Le Salon de l’Auto bruxellois est crucial pour les marques ainsi que pour leurs importateurs belges : en janvier et en février, le secteur réalise 30 à 40% de son chiffre d’affaires annuel. Dans les conditions actuelles, nous ne pouvons absolument pas nous permettre un démarrage en mode mineur, c’est ce qu’on peut entendre chez presque toutes les marques.