La faillite évitée à deux reprises
Ces trois dernières années, Sharp a déjà été sauvé de la faillite à deux reprises. Cela fait plusieurs années que le groupe enregistre de très lourdes pertes suite à une concurrence chinoise acharnée. L’année fiscale écoulée s’est d’ailleurs clôturée par un malus de 222 milliards de yens ; converti au taux actuel, cela correspond à 1,684 milliards d’euros. L’entreprise a réussi à ne pas sombrer grâce à une importante restructuration et à un apport de capitaux de la Mizuho Bank, de la Bank of Tokyo-Mitsubishi UFJ et du fonds national Japan Industrial Solutions.
Aujourd’hui, la ligne de sauvetage serait d’origine taiwanaise. Le producteur d’électronique Foxconn souhaiterait reprendre la gestion de son collègue de secteur Sharp. Le dirigeant Terry Gou entrevoit déjà les possibilités qui permettront à l’entreprise de retrouver des chiffres positifs d’ici à deux ans.
Selon l’agence de presse japonaise Kyodo, Gou souhaite racheter Sharp pour un montant de 300 milliards de yens (2,276 milliards d’euros), 50 pour cent au-dessus de la valeur boursière totale de l’entreprise. Gou souhaite dès lors la mise en œuvre d’une restructuration en profondeur, également au niveau de la direction. Le président Kozo Takahashi devra démissionner.