Un bon bulletin pour les magasins de vêtements, chaussures et articles de maroquinerie
Durant la période d’attente, un mois avant le début des soldes, il est interdit aux commerçants d’annoncer des réductions de prix. Afin de contrôler si les commerçants respectaient la loi, Test-Achats a répertorié cet été (période d’attente de juin et soldes de juillet) les prix pratiqués par 176 magasins de vêtements, chaussures et articles de maroquinerie à Anvers, Bruxelles et Mons. En guise de mise en garde, juste avant les soldes d’hiver, Test-Achats annonce maintenant les résultats de son étude.
Les enquêteurs ont vérifié si le prix soldé était effectivement inférieur au prix de départ, si le « prix initial » mentionné correspondait bien au prix qu’ils avaient enregistré et s’il n’ y avait pas eu de gonflement artificiel du prix juste avant la période d’attente (car ce prix est le prix de référence pour les soldes).
Plus de 9 magasins visités sur 10 ont fait un parcours sans faute : pour 93% des magasins le prix de référence affiché était correct, alors qu’une petite minorité seulement (7%) ne mentionnait aucun prix de référence.
Des promotions mensongères
La situation est différente dans le secteur de l’électronique et du meuble. Bien que ces deux secteurs ne soient pas concernés par cette période d’attente, ils affichent souvent des promotions, réductions et soldes en tous genres. Test-Achats a donc comparer 735 prix de 245 produits.
Trop souvent le prix de référence, sur base duquel était calculée la réduction, s’est avéré supérieur au prix affiché initialement pour le même produit. Ce qui donne l’impression au client de bénéficier d’une réduction importante, bien que cela ne soit pas le cas en réalité. Dans certains cas extrêmes il n’était même plus question de réduction. Plus d’une fois la réduction consistait en une simple action de « cashback », camouflée en solde.
« Suppression de la période d’attente »
En marge de cette étude, Test-Achats réitère son plaidoyer de supprimer purement et simplement la période d’attente avant les soldes, car il y a trop d’échappatoires à cette loi (vendredi dernier la chaîne de vêtements ZEB a reçu pour la sixième fois déjà en trois ans une plainte pour pré-soldes) et parce que la règlementation actuelle va à l’encontre du principe de libre fixation des prix. « Les commerçants doivent pouvoir déterminer eux-mêmes quand ils souhaitent se défaire de certains produits. Ainsi les consommateurs bénéficieront de réductions intéressantes tout au long de l’année », estime Test-Achats.
Mais Test-Achats n’est pas le seul à dénoncer la période d’attente, la Commission Européenne elle aussi a déjà assigné la Belgique devant le Cour de Justice de l’Union européenne, estimant que la période d’attente était en contradiction avec les règlementations européennes.
Traduit par Marie-Noëlle Masure