De plus en plus de commerçants utilisent des contrats de flexi-job. Le retail est déjà le deuxième secteur le plus populaire et celui qui connaît la plus forte croissance. Les retraités, en particulier, sont de plus en plus nombreux sur le marché du travail flexi-job.
Près de 30 000 travailleurs flexibles
Dans un marché du travail tendu où les coûts sont élevés, le contrat de travail flexi-job est une solution appréciée. C’est ce qui ressort des chiffres de l’Office national de sécurité sociale (ONSS). L’année dernière, le nombre de travailleurs flexibles dans le secteur a augmenté de 17 %. Cela porte le nombre total de flexi-jobs dans le secteur du commerce à 28 560, ce qui en fait le deuxième plus grand marché de flexi-jobs du pays.
L’hôtellerie et la restauration restent le secteur le plus important, avec 76 019 travailleurs flexibles, mais n’affichent guère de croissance (+0,6 %). Les contrats flexi-job ont toutefois vu le jour en 2015 en tant que mesure pour le secteur de l’hôtellerie et de la restauration. Depuis lors, plus de 20 secteurs ont été autorisés à utiliser ces travailleurs flexibles, notamment le commerce, l’alimentation, les soins de santé et, plus récemment, l’éducation et la garde d’enfants.
Les retraités sont imbattables
Le statut flexible semble attirer un nombre remarquable de retraités : c’est le groupe qui connaît la croissance la plus rapide, avec une augmentation de 56 % l’année dernière, pour atteindre 26 528 travailleurs. Selon Nicolas Moerman, cofondateur de l’agence d’intérim Nestor, de plus en plus de retraités souhaitent travailler en plus pendant la semaine. Les retraités sont « imbattables en termes de flexibilité », car ils sont également employables lorsque d’autres travailleurs flexibles, tels que les étudiants, ne sont pas disponibles.
La forte croissance des emplois flexi-job dans le retail intervient à un moment où le gouvernement fédéral envisage d’étendre le système. Actuellement, trois employeurs sur quatre en Belgique ne sont toujours pas autorisés à embaucher des travailleurs flexibles, alors que la demande est forte. Le gouvernement propose d’ouvrir le système à tous les secteurs et d’augmenter le plafond annuel des revenus exonérés d’impôts de 12 000 à 18 000 euros. Les retraités ne sont déjà pas soumis à ce plafond, ce qui explique leur arrivée rapide sur le marché du travail.