Des soirées tupperware pour lingerie sexy
Tout a commencé il y a 8 ans environ avec des soirées de vente de lingerie à domicile chez les clientes. Ensuite le living de Murielle Scherre a même fait office de magasin. Il y a eu également un pop-up store à Anvers, mais jamais de vrai boutique La Fille d’O. « Au départ mes amies venaient voir la télé chez moi et en passant elles essayaient un soutien-gorge. Tout le stock se trouvait d’ailleurs dans mon salon et a fini par envahir toute la pièce : c’est devenu comme un magasin à domicile ouvert tous les jours », confie Murielle Scherre dans Trends, se rappelant ses débuts.
Toutefois la créatrice habitait en dehors du centre commercial et il fallait sonner, ce qui pour certains était un frein. « Grâce à ce nouveau magasin, je peux atteindre de nouveaux clients et c’est une façon de montrer ce que représente réellement La Fille d’O ». Ce mélange du privé et du travail est finalement devenu néfaste : « Mon travail dominait de plus en plus ma vie privée », avoue Murielle Scherre, qui outre la lingerie, s’est fait un nom à travers des programmes coquins sur les chaînes de télé Jim et TMF, des livres de sexe et même un film porno respectant les femmes avec Goedele Liekens.
Burgstraat, une nouvelle rue commerçante
La boutique La Fille d’O se situe Burgstraat à Gand, une rue abritant des immeubles historiques rénovés et qui accueillent aujourd’hui des commerces contemporains. Un projet réussi, car La Fille d’O est déjà le sixième commerce à s’y être implanté cette année. Il ne s’agit pas d’une rue passe-partout avec des grandes chaînes de magasins internationales, mais une rue où la diversité est de mise : un B&B dans un bar à café combiné avec un magasin de meubles vintage, un coiffeur, un antiquaire, un chocolatier bio, un magasin d’ameublement marocain, une galerie d’art … et à présent la toute première boutique La Fille d’O.
Traduit par Marie-Noëlle Masure