La Fédération Belges des Banques Alimentaires a distribué 52 millions de repas à des personnes dans le besoin l’année dernière, un record. Cependant, le nombre de dons est en légère baisse : jeter de la nourriture est souvent moins cher pour les entreprises.
Discrimination fiscale
L’année dernière, 209 000 Belges ont demandé chaque mois de l’aide à l’une des 698 organisations affiliées à la Fédération Belges des Banques Alimentaires (FBAB). Il s’agit d’une légère baisse par rapport à 2023, mais d’une augmentation de 50 % en 10 ans. La FBAB a distribué un peu moins de 26 000 tonnes de marchandises, soit 52 millions de repas, un record absolu.
Cependant, les Banques Alimentaires ont constaté une nouvelle baisse des dons alimentaires de la part de l’industrie alimentaire et des criées. L’industrie alimentaire a donné 5 116 tonnes de produits, les supermarchés 8 576 tonnes, les criées 452 tonnes. En outre, la fédération a acheté 11 600 tonnes avec des fonds du Fonds social européen (FSE+) et des dons financiers du gouvernement et des entreprises. Plus de la moitié (55%) des denrées alimentaires distribuées étaient des produits invendus ou des excédents. Les banques alimentaires continuent ainsi à jouer un rôle important dans la lutte contre le gaspillage alimentaire.
Pourtant, de nombreuses entreprises préfèrent vendre leurs invendus à très bas prix ou les détruire : c’est souvent plus avantageux car elles peuvent alors déduire fiscalement leurs pertes. C’est à cette discrimination fiscale que le nouveau gouvernement veut s’attaquer, à la demande de la FBAB, en assouplissant la règle stricte des 15 jours pour l’exonération de la TVA sur les biens donnés, en élargissant la liste des produits éligibles et en permettant aux entreprises de déduire fiscalement l’intégralité du prix de revient des biens donnés.