L’accord de coalition ouvrant la porte à l’élargissement des horaires d’ouverture dans le commerce de détail, Carrefour envisage d’ouvrir également ses branches intégrées – hypermarchés et supermarchés – le dimanche en Belgique.
Que fait la concurrence ?
Alors que le nouveau gouvernement fédéral cherche à abolir le jour de fermeture obligatoire des magasins et à assouplir le recours aux travailleurs flexibles et aux étudiants, Carrefour y voit l’occasion d’ouvrir également ses magasins intégrés le dimanche. Au total, 84 magasins, dont 40 hypermarchés, sont concernés. Le détaillant a informé les syndicats de ces projets, écrit De Standaard. Les syndicats sont surpris par l’initiative, mais se montrent disposés à discuter : « Le point positif, c’est que Carrefour est disposé à organiser une concertation sociale », a déclaré Wilson Wellens, du syndicat libéral, au journal.
La question est maintenant de savoir comment les concurrents vont réagir. Après tout, depuis la décision de Delhaize de transférer ses 128 magasins à des entrepreneurs indépendants, dont la grande majorité ouvre également le dimanche, l’ouverture dominicale est un sujet brûlant dans le secteur de la distribution alimentaire. Colruyt et Carrefour ont perdu des parts de marché au profit de Delhaize depuis le franchisage des succursales. Les discounters Aldi et Lidl tentent de réagir en proposant des promotions sur les produits frais le week-end.
Jusqu’à présent, Colruyt n’a pas été favorable à l’ouverture du dimanche. Si tous les supermarchés ouvrent bientôt le dimanche, le secteur n’y gagnera rien, tandis que les coûts augmenteront. Une franchisation des succursales n’est certainement pas à l’ordre du jour pour le leader du marché. Mais la réalité, c’est que ne pas ouvrir le dimanche devient un désavantage concurrentiel important. La question est également de savoir si ce fait nouveau peut relancer les discussions en suspens sur les différents comités paritaires du commerce de détail.