L’outlet de vêtements bruxellois Cameleon lutte à nouveau pour sa survie. Sa société mère, Rengo, recherche en urgence un nouvel investisseur ainsi qu’un nouveau site à Bruxelles.
Réorganisation judiciaire
Après une première réorganisation judiciaire en 2014 et une faillite en 2020, de nouveaux nuages sombres s’amoncellent au-dessus de Cameleon. Le tribunal de l’entreprise de Bruxelles a donné cette semaine son feu vert à une réorganisation judiciaire. De plus, un problème aigu d’emplacement se pose : le bâtiment de Woluwe-Saint-Lambert a un nouveau propriétaire, obligeant l’outlet à chercher une alternative d’au moins 2.000 m² à Bruxelles.
« L’objectif est de maintenir l’activité, ses contrats, son fonds de roulement, son nom, ses employés, en espérant trouver un repreneur », déclare Alexis Malherbe, co-propriétaire, à L’Echo, qui, comme la direction, reste optimiste. Depuis son rachat en 2021, Caméléon a généré un chiffre d’affaires de 80 millions d’euros et employé cent personnes. En 2024, le chiffre d’affaires est resté supérieur à 14 millions d’euros et le panier moyen par client est en hausse.
Dernière limite en juin
En revanche, la fréquentation diminue, tout comme le pouvoir d’achat des clients. Parallèlement, les coûts augmentent et le concept doit faire face à la digitalisation croissante depuis la pandémie du Covid. La combinaison de ces facteurs entraîne de lourdes pertes et une position de trésorerie critique.
L’actuel propriétaire, Rengo, a repris Caméléon en 2021 avec un modèle innovant dans lequel même le gouvernement bruxellois a investi. Sous la direction d’Alexis Malherbe, un modèle de participation a été mis en place, impliquant trois partenaires ainsi que 46 employés devenus actionnaires. Désormais, l’entreprise a jusqu’en juin pour trouver un investisseur, qui pourra, grâce à la réorganisation judiciaire, choisir les actifs qu’il souhaite reprendre. En attendant, les deux magasins (Woluwe-Saint-Lambert et Genval) restent ouverts.