Les fabricants de substituts de viande d’origine végétale pourront continuer à utiliser des termes tels que « steak », « saucisse » et d’autres termes propres à l’industrie de la viande en France : un grand soulagement pour le secteur végétarien.
Pas d’interdiction
La France ne peut pas interdire l’utilisation des noms communs des aliments d’origine animale pour commercialiser des produits contenant des protéines végétales. C’est ce qu’a jugé mardi le Conseil d’État français. Les producteurs de substituts de viande peuvent donc continuer à utiliser des termes tels que steak, saucisse, bacon ou hamburger pour commercialiser des produits à base de plantes.
Avec cet arrêt, le Conseil d’État annule deux décrets pris par le gouvernement en 2022 et 2024 pour soutenir la filière française de la viande en interdisant l’utilisation des dénominations « animales » pour les substituts de viande d’origine végétale. Auparavant, la Cour de justice de l’Union européenne avait également jugé que le pays ne pouvait pas introduire une telle interdiction.
« La victoire du bon sens »
Le lobby de l’industrie de la viande soutient depuis longtemps que l’utilisation de dénominations « animales » pour les produits d’origine végétale pourrait induire les consommateurs en erreur. Les fabricants de produits de substitution à base de végétaux affirment qu’ils utilisent des désignations familières pour abaisser le seuil de consommation de substituts de viande durables. Pour eux, cette décision est un grand soulagement.
« Nous venons d’écrire la fin d’une saga juridique qui restera dans l’histoire. Cette victoire est celle du bon sens face aux pressions des lobbies de l’élevage intensif. Nous sommes ravis de pouvoir continuer à appeler nos produits par leurs noms et ce, sans compromis ni absurdité », a réagi Nicolas Schweitzer, PDG du producteur français d’alternatives végétales La Vie, dans un communiqué de presse.