Les Pays-Bas font mieux que les Etats-Unis
« Nous sommes en bonne voie pour atteindre les objectifs sur l’ensemble de 2015 et pour finaliser la fusion avec Delhaize d’ici mi-2016 », se félicite le CEO Dick Boer dans un communiqué de presse. Et de fait, le CEO a de quoi être optimiste : les effets de change ont stimulé la croissance du chiffre d’affaires d’Ahold et même sans ces effets il reste une croissance de 1,7%. Hors essence, la croissance du chiffre d’affaires à taux de change constants s’élève à 3,3%.
Sur son principal marché, les Etats-Unis (qui représentent plus de 62% du chiffre d’affaires trimestriel net), Ahold a vu progresser son chiffre d’affaires comparable de 1,8% (hors essence et à taux de change identiques). Peapod, le supermarché online d’Ahold USA, a enregistré une croissance à deux chiffres de son CA, grâce à l’efficacité du nouveau centre d’e-fulfilment au New Jersey, opérationnel depuis cette année.
Les meilleures performances d’Ahold sont attribuables aux Pays-Bas, dont provient plus de 33% du chiffre d’affaires trimestriel total. Durant le troisième trimestre le chiffre d’affaires net y a progressé de 7,4% par rapport à la même période en 2014. L’impressionnante croissance de 4% du chiffre d’affaires comparable s’explique par le nombre plus élevé de transactions et la hausse des volumes chez Albert Heijn, et ce en particulier dans le rayon frais.
Outre la croissance du CA comparable, le chiffre d’affaires total a également progressé grâce à la transformation des anciens magasins C1000 et grâce à l’expansion du réseau de magasins en Belgique, qui actuellement compte 33 points de vente Albert Heijn.
Potentiel online en Belgique
Par ailleurs Albert Heijn a su tirer profit du déploiement du canal online : au troisième trimestre AH.nl et bol.com ont vu progresser leur chiffre d’affaires de plus de 30%. Bol.com, la filiale online non-food d’Ahold, affiche une croissance sur la plate-forme Plaza – où des tiers vendent leurs produits via bol.com – et en Belgique. Par ailleurs, une fois la fusion avec Delhaize finalisée l’an prochain, le groupe Ahold Delhaize pourra multiplier ses clients online grâce aux points de retrait des magasins Delhaize.
La Tchéquie (qui représente environ 4,7% du chiffre d’affaires trimestriel d’Ahold) a enregistré une hausse de 6,4% de son chiffre d’affaires net, à taux de change constants. A noter que depuis le 1er août 2014 Ahold y a repris 49 anciens magasins Spar, qui désormais opèrent sous le nom Albert. Les performances décevantes de ces magasins de grand format étant reprises dans les comptes du troisième trimestre, le chiffre d’affaires comparable d’Ahold (hors essence) a reculé de 0,7%. C’est pourquoi Ahold teste diverses initiatives afin d’améliorer le chiffre d’affaires et le rendement de ces magasins. Davantage de marques maison et d’articles tchèques – en réponse au sentiment nationaliste – devraient permettre à Ahold d’inverser la tendance en Europe centrale.
Q4: trimestre crucial
Après que son futur partenaire Delhaize ait annoncé de bons résultats le mois dernier, Ahold a son tour fait bonne impression. Ainsi Albert Heijn – et par la même occasion Ahold – est en bonne forme pour entamer le quatrième trimestre ô combien important. Bien que son principal rival Lidl continue d’investir dans le domaine du frais et du service, la part de marché du discounter semble avoir atteint son plafond. Mais est-ce vraiment le cas ? Pour cela il faudra attendre les résultats des ventes durant la période des fêtes au mois de décembre.
Ensuite Ahold et Delhaize pourront faire le bilan de leur dernière année en tant qu’entreprises individuelles, après quoi – une fois la fusion finalisée mi-2016 – l’intégration des deux entités pourra commencer. Alors qu’au troisième trimestre le programme Simplicity d’Ahold une fois de plus a permis de réaliser des économies de coûts conséquentes, tant aux USA qu’aux Pays-Bas, Simplicity aura un nouvel impact dans le cadre du processus d’intégration. « Ensemble, nous formerons un food retailer international plus fort ; une union dont profiteront nos clients, nos collaborateurs et nos actionnaires », conclut le CEO Dick Boer.