Cession de Miller Coors
« Ca y est. Nous allons devenir un vrai brasseur mondial. » C’est avec ces mots que le CEO Carlos Brito (photo) a annoncé la finalisation de l’accord avec SABMiller. Avec cette offre de rachat à hauteur de 44 livres sterling par action, le CEO brésilien signe son plus gros coup. Il s’agit non seulement du plus gros deal conclu par un groupe d’origine belge, mais également de la plus importante transaction jamais réalisée outre-mer, voire même l’une des six plus importantes transactions mondiales de l’histoire des entreprises.
Dans le cadre de cet accord, SABMiller va céder pour un montant de 12 milliards de dollars (11,2 milliards d’euros) sa participation dans l’américain Miller Coors au canadien Molson Coors, qui détient déjà la moitié du capital.
Faiblesse de l’euro, force de la livre
En vendant Miller Coors, Brito espère éviter un ‘non’ de l’autorité de la concurrence américaine. De plus ce nouveau capital est le bienvenu, car suite à l’affaiblissement de l’euro ces dernières semaines, la reprise de SABMiller coûtera 8 milliards d’euros supplémentaires à AB InBev. En effet, lors de l’annonce du projet de rachat le 13 octobre, une livre valait 1,349 euro, alors que lors de la finalisation des négociations le 10 novembre, une livre valait 1,412 euros.
Sans contretemps, l’accord devrait être bouclé juridiquement au cours du deuxième semestre de 2016, après quoi l’intégration opérationnelle et commerciale pourra démarrer. En attendant un nom définitif, la nouvelle entité pour l’instant s’appellera ‘Newco’ (New Combined Company). Comme annoncé précédemment, il s’agira d’une société de droit belge et l’action continuera d’être cotée à la bourse de Bruxelles.