Près de 94 millions d’utilisateurs dans l’UE chaque mois et pas moins de 7,2 millions de produits dangereux ou interdits arrêtés. Tels sont quelques-uns des chiffres marquants annoncés par Temu dans son premier rapport de transparence pour la Commission Européenne.
Un quart des Belges et des Néerlandais
Le succès de Temu, le volet international du géant chinois du commerce électronique Pinduoduo, est indéniable. Désormais, il est également prouvé par des chiffres : la boutique en ligne étant une « très grande plateforme en ligne » (VLOP) au sens de la loi européenne sur les services numériques (DSA), l’entreprise doit publier un rapport de transparence annuel.
Le premier rapport, publié le 30 novembre, brosse un tableau détaillé de la manière dont la plateforme relève des défis tels que la sécurité des produits, la propriété intellectuelle et la gestion du contenu. Mais Temu partage également des chiffres de visite : entre avril et fin octobre, il y a eu 93,7 millions d’utilisateurs mensuels dans l’UE, l’Allemagne étant le marché le plus important (16,3 millions d’utilisateurs).
La France est le deuxième marché avec 12 millions d’utilisateurs. Les Pays-Bas se classent au sixième rang avec 4,6 millions d’utilisateurs mensuels. Fait remarquable : aux Pays-Bas, la plateforme chinoise de commerce électronique est déjà deux fois plus populaire qu’en Belgique (2,4 millions). Par utilisateurs (« destinataires »), la Commission européenne entend d’ailleurs toute personne qui est entrée en contact avec l’interface de la plateforme.
Une équipe de 2 500 modérateurs de contenu
En tant que « très grande plateforme » déjà sous le feu des critiques au niveau international en raison d’accusations de contrefaçon et de produits dangereux, Temu doit également donner un aperçu de ce qu’elle fait pour lutter contre les infractions. Voici quelques points clés du rapport :
- Modération du contenu : La plateforme associe des algorithmes sophistiqués à une équipe de modérateurs humains (pas moins de 2 500 modérateurs basés en Irlande). Des systèmes automatisés détectent les produits interdits et à haut risque, tandis que des équipes spécialisées traitent des questions complexes telles que la propriété intellectuelle.
- Demandes de sanctions : Temu a reçu 89 rapports sur des contenus illégaux, dont la plupart concernaient des produits dangereux (35) ou des étiquetages incorrects (42). L’Allemagne et la France ont été les pays les plus actifs avec respectivement 51 et 17 demandes.
- Initiatives propres : L’entreprise affirme avoir arrêté de sa propre initiative 6,3 millions de violations possibles de la propriété intellectuelle et 7,2 millions de produits dangereux ou interdits.