-7% par rapport à l’année dernière
Selon ModeUnie les commerçants le mois dernier ont vu leurs ventes diminuer de 2% par rapport à l’année dernière, à noter toutefois que novembre 2010 avait été un très bon mois vu les circonstances hivernales. Suite à un automne exceptionnellement doux, les manteaux d’hiver, les gros pulls, les bottes sont restés en rayon. Les nombreux communiqués concernant la crise de l’euro, la récession, l’impasse politique ont incité les consommateurs à postposer leurs achats.
Selon une enquête du SNI menée auprès de 511 magasins de mode, les boutiques ont connu une baisse de leur chiffre d’affaires de 7%. « Le pire automne depuis des années : 78% des commerçants a régressé, 18% a réalisé un chiffre d’affaires plus ou moins semblable et seul 4% a progressé. Il faut espérer que les soldes d’hiver seront fantastiques », explique Christine Mattheeuws, présidente du SNI. Toutefois le SNI se doit de nuancer ses chiffres : suite à l’été pourri, la vente des collections automne et hiver a démarré bien plus tôt qu’habituellement.
Respect de la période d’attente
Même s’il y a divergence entre les deux organisations d’indépendants quant à l’évaluation de la baisse du chiffre d’affaires, une chose est sûre pour tous deux : pour le commerce de détail la période d’attente avant les soldes est vitale, d’où leur appel aux commerçants de respecter ce temps d’attente. « Sans cette période d’attente les boutiques indépendantes risqueraient de disparaître face à la concurrence des grandes chaînes de mode ; qui à tout moment peuvent proposer des promotions et qui disposent d’une structure marketing pouvant atteindre le grand public », souligne le SNI.
Unizo approuve ce point de vue : « La période d’attente est essentielle pour les boutiques indépendantes, afin de garder une certaine marge. En faisant démarrer les soldes à une date bien précise l’on crée pour le consommateur un moment d’euphorie, ce qui stimule d’autant plus les soldes ». Preuve tangible de cet argument : le plus grand moment d’euphorie retail au monde déclenché par le weekend de Thanksgiving et Black Friday, au cours desquels les Américains ont dépensé 52,5 milliards de dollars (quasi 40 milliards d’euros), quasi 17% de plus par rapport à l’année précédente.
Traduit par Marie-Noëlle Masure