Une nouvelle convention sur la publicité pour l’alcool impose des règles plus strictes, en particulier là où les annonceurs risquent d’atteindre les jeunes. Sur les médias sociaux, les possibilités de publicité pour l’alcool seront fortement limitées.
Focus sur TikTok et les écoles
Les secteurs de la publicité, des médias et de l’alcool ont décidé conjointement de renforcer les règles en matière de publicité pour les produits alcoolisés. L’objectif principal est de mieux protéger les jeunes de l’influence de la publicité pour l’alcool, notamment face à l’essor des médias sociaux et au rôle des influenceurs.
Voici les principales mesures :
- Interdiction autour des écoles : à partir de 2025, aucune publicité pour l’alcool ne sera autorisée à moins de 150 mètres des écoles. Actuellement, huit publicités pour l’alcool sont visibles en moyenne dans un rayon de 250 mètres autour des écoles.
- Restriction des médias sociaux : la publicité pour l’alcool sera interdite sur des plateformes telles que TikTok et Snapchat, sauf s’il peut être prouvé qu’au moins 70 % du public est majeur.
- Limitation pour influenceurs : les personnes de moins de 25 ans ne seront plus autorisées à apparaître dans les publicités pour l’alcool, ce qui limitera la participation de nombreux jeunes influenceurs.
- Avertissements sanitaires : les publicités doivent comporter un avertissement sanitaire. Le slogan actuel est « l’abus d’alcool nuit à la santé », bien que certains politiciens préconisent encore un changement en faveur de la « consommation d’alcool ».
- Contrôle avec l’IA : un système de contrôle utilisant l’intelligence artificielle sera mis en place pour vérifier les messages publicitaires sur les médias sociaux.
- Formation pour les influenceurs : à partir de l’année prochaine, une formation sera proposée aux influenceurs sur les règles publicitaires, dans le but d’améliorer le respect des règles.
Les mesures s’inscrivent dans le cadre d’un effort plus large visant à promouvoir l’autorégulation dans le secteur et à anticiper d’éventuelles mesures gouvernementales plus strictes. Le secteur travaille également à l’élaboration de règles plus strictes pour la publicité en faveur des confiseries et des soft drinks, avec des projets visant à relever la limite d’âge pour ces publicités à 16 ans et à les interdire avant 21 heures.