« Les webshops asiatiques, un danger pour la société ! », écrit la fédération du commerce Comeos dans une lettre ouverte aux décideurs politiques. Une liste impressionnante de 70 retailers belges et étrangers appuie ce message.
20 % de vêtements en ligne en provenance de Chine
Les boutiques en ligne asiatiques représentent un danger pour notre économie et la santé publique, estiment Comeos et les chaînes de magasins que la fédération représente. Soixante-dix entreprises ont écrit une lettre ouverte pour mettre un level playing field pour tous les commerçants actifs sur le marché belge en haut de l’agenda politique.
« De tous les vêtements commandés en ligne en Belgique, 20 % proviennent déjà de commerçants chinois, tandis que seulement 11 % proviennent de commerçants belges. La Belgique est d’ailleurs, après les Pays-Bas, le deuxième plus grand pays importateur pour les colis d’e-commerce en Europe », affirment les retalers.
La liste des signataires va d’A.S.Adventure et Amazon à ZEB, en passant par des noms internationaux tels que Nespresso et Pearle. « Un produit sur 3 de certaines plateformes ne respecte pas les normes CE européennes, ce qui constitue une menace pour la santé.
Améliorer les contrôles douaniers
Alors que le gouvernement fédéral est en cours de formation, les commerçants réclament des mesures concrètes. Chaque jour, 2,5 millions de colis arrivent en Belgique en provenance de l’extérieur de l’Europe, dont beaucoup de Chine. Comme ces colis sont parfois exemptés de droits d’importation, seuls 0,005 % d’entre eux sont contrôlés, alors que les autres sont contrôlés chaque semaine, voire chaque jour. Comeos demande donc que les contrôles douaniers soient améliorés et simplifiés : « plus de contrôles entraîneront non seulement des recettes de TVA plus élevées, mais aussi la préservation des emplois dans le commerce local ».
Les retailers belges souhaitent également que les droits d’importation soient appliqués aux colis d’une valeur inférieure à 150 euros. Pour rendre cela plus gérable pour les douanes, Comeos suggère de se concentrer sur les vrais cas problématiques ; ceux qui n’ont pas eu de problèmes lors des contrôles précédents pourraient s’en passer pendant un certain temps ? La coopération et un bon échange de données entre les États membres sont toutefois essentiels, tout comme les réglementations européennes telles que le passeport numérique pour les produits (DPP) et les lois sur les ventes numériques (DSA et DMA).