En France, tous les fournisseurs de Carrefour devront indiquer le Nutri-Score de leurs produits sur le site et l’application du distributeur. Ceux qui refuseront de le faire seront pénalisés. La Belgique suivra.
Un délai de trois mois
Carrefour indique déjà le Nutri-Score de quelque 5 000 produits sous marque de distributeur. Le distributeur donne désormais trois mois aux fabricants de marques nationales pour faire de même pour tous leurs produits sur le site carrefour.fr et dans l’application. C’est ce qui ressort d’une lettre adressée par Alexandre Bompard à ses fournisseurs, dont Le Parisien a eu connaissance.
En l’absence d’informations du fabricant, Carrefour calculera lui-même le Nutri-Score. Les fabricants qui s’opposent à la publication seront pénalisés : le distributeur informera ses clients du refus, et exclura également les marques concernées de l’outil « mieux manger » de son site web : un outil qui permet aux clients de trouver facilement une alternative plus saine à leurs choix.
Résistance des marques
Pour Carrefour, le déploiement du Nutri-Score est un élément important de son programme Act for Food, qui engage le distributeur dans une transition alimentaire saine et durable. Le label aide les consommateurs à faire de meilleurs choix.
Mais depuis une récente révision de l’algorithme qui sous-tend le Nutri-Score, l’opposition des fabricants de produits de marque s’accroît. Il convient de noter la décision de Danone, qui était à l’origine l’un des partisans du label, de cesser d’indiquer le Nutri-Score sur ses produits laitiers à boire et ses substituts végétales parce qu’ils ont reçu un score moins favorable. Des multinationales comme Coca-Cola, Ferrero, Mars, Mondelez et Kraft Heinz n’ont jamais introduit le Nutri-Score. Avec cette décision, Carrefour accroît donc la pression sur ses plus gros fournisseurs.
À terme, Carrefour Belgique présentera également les Nutri-Scores sur son site web, a confirmé la porte-parole Regine Van Tomme à RetailDetail.