Richemont (Cartier et Van Cleef & Arpels) a annoncé une forte baisse de ses bénéfices pour le premier semestre de son exercice financier. Le bénéfice net a chuté de 20 % pour atteindre 1,7 milliard d’euros, alors que le chiffre d’affaires a reculé de 1 % pour s’établir à 10,1 milliards d’euros.
La division joaillerie résiste
Ces chiffres décevants s’expliquent principalement par la faiblesse de la demande en Chine. Dans la région Asie-Pacifique, le chiffre d’affaires a chuté de près de 20 %. Ce recul n’a été que partiellement compensé par une solide croissance dans d’autres régions. La division horlogère a été la plus durement touchée, avec une baisse des ventes de 19 %.
Fait remarquable, la division joaillerie du groupe de luxe suisse s’est bien défendue : cette division, qui représente environ 70 % du chiffre d’affaires, a enregistré une croissance de 4 %. Le président Johann Rupert a souligné la capacité de résistance de l’entreprise dans un monde incertain.
Problématique générale dans le secteur
Richemont n’est pas le seul groupe de luxe à être confronté à une baisse de la demande en Chine. Des concurrents tels que LVMH et Kering ont également publié des résultats décevants sur le marché chinois. Les analystes ont revu à la baisse leurs prévisions de croissance pour le secteur du luxe.
Malgré ces difficultés, Richemont continue d’investir dans la production et le marketing. La société a en outre récemment vendu sa branche de commerce électronique déficitaire Yoox Net-A-Porter à l’entreprise allemande Mytheresa. Bien que le président Rupert reste prudent, il se montre confiant dans la capacité de Richemont à naviguer à travers les vagues actuelles et futures.