Après une réorganisation en profondeur, la chaîne allemande de grands magasins Galeria est à nouveau en bonne santé, affirme le PDG Olivier Van den Bossche, qui, outre une nouvelle stratégie commerciale, vise également un véritable changement culturel.
Quatre points clés
Il n’y aura pas de quatrième procédure de faillite pour Galeria, déclare le dirigeant belge Van den Bossche dans une interview accordée à De Tijd. Un nettoyage en profondeur a permis à l’entreprise de retrouver la santé au cours des derniers mois. Les coûts de location ont fortement diminué et un nouveau vent commercial souffle : « Nous allons nous concentrer davantage sur quatre secteurs clés : les cosmétiques, les sacs à main, la lingerie et les chaussures. Pour les activités moins ciblées, comme l’électroménager, nous cherchons des partenaires. Pour l’alimentation, nous travaillons avec Lidl, qui exploite déjà des supermarchés dans trois de nos magasins. Ces supermarchés sont plus élégants que les Lidl classiques ».
Le PDG insiste sur l’importance du service : « Les vêtements sont les mêmes partout, mais c’est avec le service que nous nous démarquons de la concurrence. Lorsque je visite des magasins, je m’intéresse d’abord aux gens. » M. Van den Bossche souhaite également donner plus de liberté et de responsabilités à ses employés, ce qui n’est pas chose aisée dans une entreprise allemande à la culture très hiérarchisée. « Je leur dis : ‘Pensez par vous-mêmes. Comment pouvons-nous augmenter le chiffre d’affaires ? Comment faire plus de bénéfices ?’ Jusqu’à récemment, les directeurs d’atelier, qui gèrent 250 personnes, n’avaient même pas accès à leur P&L (profit and loss figures, ndlr). Comment peuvent-ils donc les améliorer ? » Depuis peu, les directeurs de magasin sont autorisés à acheter eux-mêmes des produits auprès de fournisseurs locaux.