Abercrombie & Fitch, le groupe de mode qui chapeaute Abercrombie et Hollister, revoit ses perspectives à la hausse après un solide deuxième trimestre. Le groupe américain de l’habillement apparaît comme un exemple type de redressement réussi dans le secteur du retail.
L’élan de la rentrée scolaire
Après une lutte particulièrement longue et difficile, Abercrombie & Fitch récolte les fruits de son redressement stratégique. Le groupe de mode américain a enregistré une hausse de 21 % de son chiffre d’affaires au deuxième trimestre, soit un total de 1,1 milliard de dollars (environ 1 milliard d’euros), contre 935 millions de dollars au cours de la même période de l’année précédente. Cette croissance a dépassé les attentes des analystes, qui tablaient sur une hausse de 15 %.
Le chiffre d’affaires de la marque Abercrombie a augmenté de 26 %, tandis que la marque pour jeunes Hollister a enregistré une croissance de 17 %. Ces augmentations sont principalement liées au succès des ventes d’été et de la rentrée scolaire. La dynamique a été stimulée avec un partenariat avec la NFL, la plus grande ligue de football américain aux États-Unis, et les pull-overs et T-shirts que Hollister crée pour une trentaine d’universités américaines.
120 nouveaux magasins d’ici 2025
Abercrombie & Fitch a profondément remodelé son modèle opérationnel ces dernières années, notamment en vue d’une gestion plus stricte des stocks, et investit dans les technologies numériques et les expériences en magasin, comme l’explique Fran Horowitz, PDG, à Bloomberg. L’entreprise prévoit d’ouvrir quelque 120 nouvelles boutiques en 2025, tout en investissant dans l’IA et le commerce social.
En raison des bons résultats trimestriels, Horowitz revoit à la hausse ses prévisions de chiffre d’affaires annuel : l’entreprise s’attend désormais à une croissance du chiffre d’affaires net de 12 % à 13 % pour l’exercice 2024, alors qu’elle prévoyait jusqu’à présent environ 10 %. Malgré ces bonnes performances, la dirigeante pointe du doigt un « environnement de plus en plus incertain ». En moyenne, les analystes tablaient sur une hausse de 12 % du chiffre d’affaires, à 4,79 milliards de dollars.