1 milliard d’euros d’ici 2018
L’objectif du milliard d’euros d’ici 2018 n’est-il pas trop ambitieux ? « Je ne crois pas. Le passage du consommateur du magasin physique au webshop pour les ‘produits à prises’ n’en est qu’à ses débuts. Cela signifie donc que le gros de la croissance est encore à venir », explique Zwart.
« Cet objectif du milliard d’euros nécessitera une croissance annuelle moyenne de 26%, ce qui n’est pas excessif. Je ne pense pas que nous ayons jamais eu une croissance aussi faible. Pour cette année nous atteignons déjà une croissance de 44% », précise-t-il.
C’est aux Pays-Bas et en Belgique – où Coolblue est le plus grand vendeur en ligne de matériel électrique – que Zwart compte réaliser cette croissance : « Pour l’instant nous n’avons pas l’intention de nous introduire sur un autre marché. Le jour où notre croissance faiblira, nous le ferons très probablement, mais ce n’est pas évident. Ajouter une nouvelle langue, ce n’est pas simplement traduire un site web. Il y a des tas de choses à changer. Songez par exemple à l’ajout de modes d’emploi dans d’autres langues. »
30 millions d’euros d’investissements par an
Afin d’assurer la future croissance, Coolblue entend investir 30 millions d’euros par an. D’autre part l’entreprise va augmenter ses effectifs : « Actuellement nous employons 1.250 personnes. L’an dernier nous en avons embauché 500, mais nous avions reçu 35.000 candidatures. Les développeurs de logiciels sont les plus difficiles à trouver : nous les recrutons dans toute l’Europe. »
Pieter Zwart a fait part de ses projets lors d’une visite de la presse à son nouveau centre de distribution à Tilburg. « Nous l’appelons ‘la grande grange’, car c’est d’ici que partent tous les grands colis. L’expédition des petits colis se fait depuis ‘la petite grange’ à Capelle aan den IJssel. »
Le nouvel entrepôt est opérationnel depuis le mois de juin dernier : 18.500 variétés de produits y sont stockés sur 22.000 m². « La satisfaction du client étant l’une de nos priorités, nous ne vendons en ligne que ce que nous avons en stock, car le client exige une livraison rapide. Toute commande passée avant minuit, sera livrée dès le lendemain sans aucun frais. Lorsque le client commande avant 15h, il peut opter pour une livraison le jour-même. Et nous livrons même le dimanche. »
« Nous avons sciemment opter pour Tilburg, qui géographiquement se trouve au centre de notre zone de chalandise », explique Zwart. Un entrepôt supplémentaire en Belgique n’est pas une nécessité, selon lui. Quant à savoir quelle part Coolblue.be représente dans le chiffre d’affaires global, Zwart ne donne pas de chiffre précis, mais indique toutefois qu’il agit de « plusieurs dizaines de pourcents ».
Récemment Coolblue a effectué un test dans son nouvel entrepôt : « Nous avons essayé de traiter un maximum de colis en une demi-heure. Cela nous a permis de détecter nos points faibles et de déterminer ce à quoi nous devions accorder une attention particulière, afin de pouvoir faire face à la période de pointe de Noël. Souvent il s’agissait de petits détails, comme par exemple un manque de chariots dans la zone où les colis sont scellés. »
Les magasins physiques stimulent le chiffre d’affaires online
Outre les quelque 325 webshops spécialisés que propose Coolblue, l’entreprise détient également sept magasins physiques : cinq aux Pays-Bas et deux en Belgique. « Ils s’inscrivent parfaitement dans notre stratégie, car ils contribuent à la satisfaction du client. Lorsqu’un consommateur achète un produit complexe, il veut être certain de faire le bon choix. »
« De plus, après achat le consommateur peut se rendre dans le point de vente physique s’il a besoin d’informations supplémentaires concernant l’utilisation d’un appareil. Nous constatons d’ailleurs que le chiffre d’affaires du webshop augmente dans les régions où nous ouvrons un magasin physique. » Dès lors Coolblue envisage l’ouverture d’autres magasins : il y a deux ans l’entreprise disait rechercher des endroits appropriés à Louvain et Hasselt.