Sur les 108 succursales Delhaize qui ont été confiées à des entrepreneurs indépendants, au moins 88 ouvrent déjà leurs portes le dimanche. La chaîne de supermarchés met l’accent sur l’ouverture dominicale par le biais d’une campagne.
Les entrepreneurs décident eux-mêmes
« Votre Delhaize est aussi ouvert le dimanche » : avec cette publicité, la chaîne de supermarchés attire l’attention sur le fait que déjà plus de 700 des plus de 800 magasins Delhaize sont ouverts le dimanche. Pour les magasins indépendants AD et Proxy Delhaize, l’ouverture dominicale n’est pas une nouveauté, et la plupart des magasins de proximité Shop&Go sont également ouverts le dimanche. Mais jusqu’à récemment, les 128 succursales du groupe étaient généralement fermées le dimanche, à quelques exceptions près dans les lieux touristiques et pendant les jours fériés.
C’est en train de changer : une grande majorité des entrepreneurs qui ont repris une succursale choisissent d’ouvrir le dimanche. C’est déjà le cas pour 88 des 108 magasins transférés jusqu’à présent, a confirmé le porte-parole Roel Dekelver à HLN. Les exploitants indépendants décident eux-mêmes s’ils veulent ouvrir le dimanche une demi-journée ou une journée entière ou non. Dans certains cas, l’ouverture le dimanche n’est pas possible – dans les centres commerciaux, par exemple – ou n’est pas intéressante.
Un terrain de jeu inégal
Avec la quasi généralisation de l’ouverture dominicale, Delhaize dispose d’un atout supplémentaire face aux concurrents qui n’ouvrent pas le dimanche : Aldi, Lidl, les hypermarchés Carrefour et Cora et les magasins Colruyt Meilleurs Prix.
Selon Colruyt Group, cette situation crée des conditions de concurrence inégales : pour les magasins indépendants, qui relèvent d’une commission paritaire différente de celle des succursales, l’ouverture dominicale est moins chère, mais de nombreux indépendants exploitent entre-temps de véritables chaînes de magasins, qui comptent parfois plus de 10 supermarchés. Le groupe demande une révision des conditions salariales dans les différentes commissions paritaires du commerce de détail, mais ne trouve jusqu’à présent que peu de soutien.