La plateforme de médias sociaux X d’Elon Musk poursuit Mars et Unilever en justice pour ne plus faire de publicité sur l’ancien Twitter. En Allemagne, plusieurs détaillants s’en prennent également à Elon Musk.
« Boycott systématique »
X (anciennement Twitter) accuse Mars, Unilever et plusieurs autres entreprises de conspirer contre la plateforme, en violation présumée des lois américaines sur la concurrence. L’élément déclencheur est l’Alliance mondiale pour des médias responsables (GARM), au sein de laquelle plusieurs grands annonceurs se sont associés dès 2019.
Les entreprises participantes veulent s’assurer que leurs publicités ne peuvent pas être vues à côté de contenus potentiellement inflammatoires, racistes ou extrémistes, et ont donc tourné le dos à Twitter et, pendant un certain temps, aussi à Facebook. Cependant, Musk a qualifié ce boycott de systématique et X exige maintenant que les entreprises remboursent les milliards de recettes publicitaires perdues.
Les chances que X obtienne raison sont toutefois minces, car même un boycott politique relève généralement de la liberté d’expression. D’ailleurs, les entreprises de Musk perdent de plus en plus de partisans : 47 organisations allemandes, dont Aldi Nord et le magasin en ligne Otto, se sont récemment retirées de X, accusant la plateforme de désinformation et d’incitation à la haine. De son côté, la chaîne de droguerie allemande Rossmann bannit Tesla de sa flotte d’entreprise (34 voitures sur quelque 800) en raison des nombreuses déclarations pro-Trump et anti-woke de Musk.
