Après la nomination d’un premier PDG de groupe, la course aux chaises musicales se poursuit chez Richemont. La holding de luxe qui chapeaute Delvaux et Cartier travaille sur un scénario de succession, face ou non à une tentative de rachat chuchotée par le rival du luxe Bernard Arnault.
Plan de succession
Le mois dernier, Johann Rupert, l’actionnaire majoritaire de Richemont, a nommé un directeur général pour le groupe pour la première fois depuis dix ans : il a enlevé le Français Nicolas Bos de la filiale Van Cleef & Arpels et l’a placé à la tête de l’entreprise.
Aujourd’hui, Van Cleef & Arpels a lui aussi un nouveau directeur général : Catherine Renier, qui travaille pour Richemont depuis 25 ans, passe de la marque horlogère Jaeger-LeCoultre à la joaillerie. Elle aura fort à faire, puisque Bos a doublé le chiffre d’affaires durant son mandat. Le directeur de Cartier, Cyrille Vigneron, est ensuite remplacé par Louis Ferla après huit ans. Jusqu’à présent, Ferla est à la tête de la filiale Vacheron Constantin.
Pour Rupert, qui détient 10 % des actions mais plus de la moitié des droits de vote, le bal des présidents semble être un moyen de préparer sa succession. Le milliardaire sud-africain, âgé de 74 ans, fait désormais jouer les jeunes générations. Cette planification de la relève est d’autant plus importante aujourd’hui que Bernard Arnault, propriétaire de LVMH, acquiert à titre personnel des parts de Richemont. Arnault est depuis longtemps un fan de Cartier et des rumeurs de rachat courent depuis des mois.